« Maman ! Le facteur !
Allez ! Viens, il rigol’pas
C’est pour une amende ! »
Ma loutre si gaie,
Quand tu joues avec tes sœurs
Que la vie est bonne !
Le facteur se hâte
Mais il ne rigole pas
Il roule, sévère
L’Homme réfléchit,
L’Éternel se met à rire :
« P’tit bonhomme va ! »
Nous avons cueilli
Des fruits toute la soirée
Après les brugnons
Dans la douce nuit,
Qui cueillera les étoiles,
Ce soir, dans le ciel ?
Le maître d’école,
Un papillon sur l’épaule
Mais il n’a rien vu !
Ton cœur et mon cœur,
Chantent la même musique
Je tremble et j’ai peur.
Le vent sur la rose :
Il l’agite et la travaille
La rose est en larmes
La chatte s’en va,
La queue dressée vers le ciel
Elle est fâchée
Solitude noire,
Au loin, le chant d’un tzigane
Et mon cœur se brise.
As tu vu, Lulu
Le beau croissant biscornu
Dans le ciel tout nu ?
Il est revenu,
De cette guerre inhumaine !
Moi, j’entre au couvent.
J’ai peur de la regarder.
Mais qu’est ce que j’ai ?
La voilà la belle !
Regard’si elle me regarde !
Moi, je ne peux pas
Patte de velours,
Gratte, gratte le chemin
Hérisson d’amour
Il fait presque nuit,
Mais je vois ton œil qui luit,
Hérisson petit !