Sonatine d’hiver

La pie est sur la clôture
Tache noire sur fond blanc
Vient goûter ma confiture
C’est doux, c’est réconfortant

Entre donc dans ma cuisine
L’hiver n’est qu’un chenapan
Vient prendre du thé de Chine
Il est noir, presque grisant

Le givre ajoute des branches
Sur les vitres embuées
Pleurent les allées trop blanches
Les beaux oiseaux envolés

La maison, c’est merveilleux
Au toit, pendent des glaçons
Vient dedans, belle aux doux yeux
Au chaud nous bavarderons

Viens dégourdir ta menotte
Auprès du feu flamboyant
Viens chauffer ton cœur, Charlotte
Tout contre mon cœur d’amant

Car j’ai pour toi une fleur
Qui ne pourra se faner
Car il m’est venu au cœur
Un grand feu vient t’y cacher

Pour toujours je t’aimerai
Viens entre mes bras ma blonde ;
Doucement, t’y bercerai
Jusqu’à la fin de ce monde

Petit jeu : quelle est la toile impressionniste qui m’a inspiré « Sonatine d’hiver » ? À vous de chercher merci !