Deux beaux miroirs face à face,
Ma pomme dans le mitan,
Passe, passe, passe, passe,
Passera le bout de l’an.
Une larme, une grimace,
Une larme sur l’étang
Un souvenir qui s’efface
Et voilà l’oubli tout blanc.
Le miroir est une glace
Machine à compter le Temps
Qui va sans laisser de trace,
Vagabond sans feu ni lieu,
Vagabond du Pèr’ Bon Dieu.
Le Temps se fige et se casse
Trois petits tours, et adieu !
Quat’ cinq, six, l’espoir trépasse
Au revoir et souffl’ sus l’feu.
Ma jolie retournez-vous
Et salut ! Bonjour, chez vous.
En hiver ni en été
Je n’oublierai ton visage
En hiver ni en été
Je ne serai jamais sage
Comme on me l’a demandé.
Tout ceci est le message,
D’un poète trépassé.