Pour Idriss, faute de mieux !
Mais : où étais-je, où étais-je ? traversant ce champ de neige
Plein d’étoiles blanc-bleuté qui scintillaient à mes pieds ?
Mais soudain, j’ai tout compris : les jardins du Paradis !
Remplis des fleurs de jadis
Des bell’ fleurs de notre enfance ; le doux temps de l’insouciance !
Tiens, bonjour, la campanule, préférée de tante Ursule !
Et bonjour, le « cœur de lion », si bien soigné par Gaston !
Voici le coin du dahlia, proche ami de mon papa
Les violettes de ma mère, aaah ! découverte première
Que je sentais sur son sein, bien plus douces que jasmin !
Un peu plus loin, l’anémone, chérie de Mémé Simone
Les douces « cœurs de Marie », d’la bignole de Cergy
Et la grande tournesol, folie d’la maîtress’ d’écol’
Chacun retrouve sa fleur, et toutes chantent en chœur
Ça, c’est la pochett’ surprise, pour toutes les âmes grises
C’est un chant si pur, si doux, qu’il apais’ tous les courroux
Soigne les peines de cœurs, des assoiffés de bonheur
Et, merveille des merveilles
Jamais ne fann’t au soleil
Perdant leurs jeunes beautés
Sous nos doigts désemparés