« Il n’y a pas l’ombre d’un doute ! »
Disait un vieux mari jaloux
Ell’ cache un secret dans sa soute
Sous ses airs guillerets et doux
Mais qu’est-c’que c’est, l’ombre d’un doute ?
Que peut-on trouver d’plus léger ?
L’ombre d’un’ fourmi sur la route
L’ombre d’une fleur de pêcher ?
Un’ molécul’ de fumée rousse
Un chant d’oiseau enfin d’été
Un’ plume d’ange dans la nuit douce
Une larme de fiancée
Une gêne un peu obscure
Au moment d’aller aguicher
Sans prendre garde à sa blessure
L’homme d’un’ femme un peu usée,
Un grain de sable, la mouillure
Issue de la brume du pré
Une goutte de rosée pure
Sur le pistil d’une orchidée