Poème en duo, car le premier vers est d’un grand poète, que j’ai par malheur oublié.
Nous ôte sans répit toutes les belles choses :
Les rires des enfants, et le goûteux baiser,
Les repas entre amis, la musique et les roses.
Les refrains à trois voix près du feu odorant ;
Les sardines grillées, au beurre ail et persil,
Et l’aide cuisinier : un très très cher amant
Un gars fidèle et tendre, et drôle et gentil
Les randonnées à deux dans le bois solitaire
Les vagues de la mer où l’on plongeait si bien,
La robe de trois sous qu’avait pas coûté cher,
Mais qui charmait la vue et de l’homme et du chien !
Tous les petits bonheurs d’une vie transitoire,
Venus on ne sait d’où, mais vraiment bienvenus
Chassés tout doucement au dessus de la Loire
Nous laissant orphelins, aux cœurs tristes et nus.