Le ténor du jardin

À mon papa, grand ami de merles
À mon frère et son épouse Nini, grands amateurs du jardin et de ses hôtes

Dans le jardin de Michou
Un très distingué siffleur
Un gros merle, un voyou
Improvise avec bonheur

Une vive sérénade
En trilles gais et railleurs
Son thème n’est jamais fade !
Ses lazzi sont persifleurs.

Avec superbe, il dissuade
Les voisins de s’approcher
Promettant avec bravade
Une joyeuse raclée

Pour qui oserait prétendre
À son domaine privé !
Sûr qu’il ne serait pas tendre
À l’imprudent « pas gêné » !

Quel créatif musicien :
Écoutez les variations
De cet arrogant vaurien,
Défendant ses positions !

Quelle invention mélodique
Persuadant le loquedu
Lui intimant sans réplique
Le respect qui lui est dû !

Lançant contre-ut dans le soir
Avec audace, il musique,
Hardi maestro tout noir,
Hussard de la République !

Mon cher Saint François d’Assise
Ah ! combien tu t’es trompé
En disant qu’il vocalise
Pour louer la Trinité !