N’est-ce-pas, n’est-ce-pas, mon cœur,
Que le chemin du bonheur
N’est pas facile à trouver
Dans le Bois presque oublié ?
Car à l’aube, un fin brouillard
Nous cache trop le passage
Et tous les oiseaux du bois
Se moquent de toi et moi.
Le matin, sous le soleil
Rend tout le coteau vermeil,
Hélas ! Voici que se lève
Un grand vent sur notre rêve…
Midi ! Le Soleil-horloge !
Mais ne puis en faire éloge :
Tant la torpeur du grand jour
Abat les feux de l’Amour !
Nuage-mélancolie :
Notre sieste est envahie
Dans la pénombre, à l’étage,
Où sommeille ton front sage…
Cinq heures ! le jour fatigué
De voir grandes turpitudes
Incline l’Astre lassé
Vers le soir que nul n’élude
Ah ! comme passe le temps !
Sur ce pays décadent
Où même roses sont lasses
D’embaumer sur nos terrasses.