Haïku d’été

Ros’ du mois de Mai
Quand mille ans auront passé,
Qui s’en souviendra ?

Ma fillette brune
Retiens ton enfance, un peu
Bel Avril en herbe

Viens sur mon index,
Petit messager du Ciel
Papillon-beau Temps

Matin de printemps,
Passe sur son vieux vélo
Monsieur le curé

Nuit de Juin s’achève,
« Pitié pour les solitaires »
Prie le petit coq

Et l’Éternel pleure :
Très ému, mais fataliste :
« Mais que puis-je y faire ? »

En été, la nuit
Se couche au bord des routes
Comme un grand chien très doux