Haïku des quatre saisons

As-tu vu, mon cœur,
L’explosion du printemps !
Quel aventurier !

Quand vient le beau Juin,
Rien ne vaut fraises des bois
Avec un rien de crème

Oh ! carpe royale !
Depuis tes très grosses lèvres
S’échappe une bulle

J’ai vu dans les bois
La lune s’arrêter là haut :
Le vent suspendu

Mon Dieu ! qu’il fait chaud !
Les poutres du toit éclatent !
Des châtaignes brûlent

Pour avoir plus frais
Descendons si tu veux bien
Au fond de la cave

Il n’y aura personne,
Dans ce ventre maternel,
Loin de tout le monde

Piétinez, garçons !
Faites le vin de vos pieds
Le jus divin gicle

Ajoute girolles
Au civet de marcassin
L’odeur : c’est la classe !

Dans la poudre neige
Nos pas sont silencieux
Lanternes à la main

L’église, là-bas,
Chante un beau chant de noël
Prends mon bras ma mie
Écoutez-le sans retard