Je ne veux plus voir
Là, sur le trottoir
Ici, dans le noir
Non ! plus voir la forme
D’un homme qui dorme !
Hiver, comme été
Ça s’rait trop d’mander
À ce monde inique, à c’te société
Quand tant de salauds s’en mett’ plein les poches
À gauche ou à droite, ces faucheurs de blé
Cahuzac, Tapie et le libanais grand copain d’Coppé
Indécents parfaits, sombres abrutis
Aux mains vraiment croches
Aux gros appétits
Mon Dieu ! que ça pue ! mon Dieu que c’est moche !
Mais pas par l’aumône ! ! ce s’rait trop facile :
S’donner bonne conscience par un petit geste
Dis moi c’que t’en penses, mon p’tit frangin Zeste ?
Ce doit être un droit
Ce doit être une loi
Mêm’ si ça défrise tous les bourgeois
J’voudrais voir ça arriver
Oui ! j’voudrais voir ça
Avant d’m’en aller
Aux chemins du ciel
Vive Louis’Michel
Et dans les faubourgs
Rosa Luxembourg
Et toutes les filles
Pas de la gambille
Mais d’la commun’de Paris