Lointain voyage

Je suis un’ mamie, qui ne sors que peu
Un petit viron dans le parc voisin
Vieux jardin des sœurs, qui sent le Bon Dieu
Et où les minots y font du patin

De la trottinette, aussi du vélo
On y fait des fois, course en sac, peuchère !
Saut à l’élastique, jeux de domino
Et de gaies chansons, parlant de bergères

Il y a des mamans de toutes couleurs
Des mamans voilées et des antillaises
Toutes affriolant’ pour les promeneurs
Avec leurs bell’ fess’, balançant à l’aise

Mais rentrés chez nous, c’est un peu étroit !
Aussi j’ai ach’té, sans m’ruiner à fond
Un objet magique, on compte : un, deux, trois
Sa lampe s’allum’, projette au plafond

Le ciel étoilé de constellations
Just’ là, où je dors sous son paysage
Qui sans cesse chang’ configuration
C’est ainsi, chéris, que, moi, je voyage