Un cadeau merveilleux

Cette nuit ce n’est pas un poème que je veux vous offrir ! écoutez !
À treize ans, j’avais plein de copines et de copains. Nous rencontrions les garçons à la bibliothèque et surtout à la piscine. Aujourd’hui à près des quatre vingts ans, entre vieilles copines on se téléphone puisque la vie nous sépare ; avec Mimie, ma meilleure copine de ce temps là, j’évoquais ce joli temps des baignades en fin d’années scolaires, je dis : « tu te souviens de Tchicaya, ce copain africain si rigolo sympa et bien bâti ? il plongeait du grand plongeoir avec des sauts périlleux formidables ! » Elle me dit : tu sais qu’il est devenu un poète africain renommé, je pense bien que je m’en souviens ! je vais te raconter une chose sur lui que peu de nous ont su : au mois de janvier nous avions un hiver très froid et très neigeux ! Et bien lui, par amour pour ses parents, il leur avait envoyé dans une lettre un peu de neige ! il fallait être un poète en herbe pour avoir une si jolie pensée, non ? »