Trop lâche

J’avance en dansant sur le chemin bleu,
Chemin qui ne port’ ni neige ni feu,
Chemin improbabl’, chemin épineux,
Qui sans bruit, m’emport’ ce n’est pas de jeu !

Fleur de campanule fleur de giroflée,
Mon cœur libellule mon âme brisée,
Mon cœur tarentule de toi rebutée,
Qui peine et hulule, se noie sans apnée.

Dans cette eau qui coule,
Et qui nous déporte,
Et sans cesse roule,
Vers la terre morte

Qui nous a trahis,
Dès notre naissance
N’a jamais guéri
La trouble béance,

D’un amour maudit
D’un amour absence
Qui vous crucifie
En désespérance

La vie, sans pitié est derrièr’ ma porte
Et je suis trop lâch’ pour savoir jeter
Jeter aux orties cette vie-cloporte
Cette vie haïe, qui ne veut m’aimer !

Car je crains la mort,
Et mon cœur s’emballe
C’est mon sombre sort,
La Loire est glaciale.