Y’a peut-être des p’tits coquins
Qu’espéraient des confidences
Des p’tits propos libertins ?
Quelle hont’, quelle indécence !
Qu’on est donc bien dans la couette
Laissez moi dormir encor !
Moi je suis à la retraite :
Pas besoin d’aller dehors.
Non ! Le délice de la couette
Vous ne pouvez pas comprendre
Mais pourtant je vous le souhaite !
Quand il gèle à pierre fendre
Être emmitouflé d’partout
Et invisible à l’oeil nu
Bien à l’abri des voyous
Des tristes individus
Qui voudraient vous voir trimer
Quand on est si bien au chaud
Dans un d’mi-rêve éveillé,
Y’en a tout d’mêm’ des salauds !
Dans tout c’duvet, y a Musette
Ma chatt’, ma vieille copine
Lovée contre mes chaussettes
C’est un’ compagnie divine !
Parfois c’est contre mon dos
Et je la sens qui palpite.
Elle m’offre son repos,
Ses songes de sybarite
Cessez donc de me pourrir
Cett’ matinée magnifique !
Laissez-moi me rendormir
Retournez à votre clique !
C’est le nid que je préfère
C’est mon trou, c’est ma tanière
Et ma mégachancelière
Où personne n’interfère
Sauf la chatte aventurière
C’est mon cocon, ma barrière
Mon nirvana de lumière
Ma résidence hôtelière
Ma duveteuse chaumière
C’est ma protection première
Comm’ fut le sein de ma mère.
Chut, chut, chut
À plus tard…