Sécheresse

Zénobie, ô ma Zenobie
Au secours je n’ai plus de souffle
Oui ! tout bonnement, je m’essoufle
Zénobie, ô ma Zénobie
Ou est passée la compagnie
Des minuscules fées amies
Qui composaient ma confrérie,
Qui venaient me tirer les pieds
Dans mon sommeil d’abaloubée !
Et me traînaient dans leurs folies,
Fantasmes fous, me laissent seule,
Et le miroir me fait la gueule,
Ne s’ouvre plus comme naguère
Pour m’accueillir, aventurière
Assoiffée des contrées bénies,
Où chevauchions dans les fougères
Jusqu’aux aubes aux heures premières
Dans les forêts et les prairies

L’appalousa et le zèbre, ils se sont envolés
Ouvrant leurs grandes ailes cachées
Jusqu’au sommet de l’Empyrée
Je suis bien seule et délaissée

Où donc est le temps ou tu leur offrais le foin,
Le foin fraîchement moissonné… Dieu que c’est loin !
Qu’ai-je donc fait à Jupiter
Pour mériter son vieux tonnerre
« Avons-nous assez divagué, de la belle aube au triste soir ! »
Allez ! araignée du soir, espoir