Valsent les feuilles,
Pressées d’aller dormir !
Grand bal de fin d’été, où Terre, tu recueilles
Ces fragiles beautés pressées d’aller flétrir
Ayant mis robes pourpres et vernis ancien,
Parées pour la fête et n’oubliant rien
Elles vont avec grâce,
Comme on va au festin,
D’une envolée si lasse,
Vers leur dernier destin
Enrichir cette Terre qui les a bien nourries,
Au grand soleil de Pâques et du radieux été,
Pressées de se dissoudre aux sols inassouvis,
Et qui ont besoin d’elles, en cette fin d’année…
Ainsi tourne le cycle du temps éternel,
Il est de la splendeur dans ces métamorphoses,
Il faut ce grand brassage événement rituel,
Qui, par cette mêlée, nous prépare les roses…
Printemps…
Amour…
Heureux ceux qui s’en vont à la fin de leur temps
Comme celui qui part à la pointe du jour