Prisonnière

Je voudrais aller aux chemins perdus
La Sologne embaume et moi, je suis là
Vive la baroule aux sous-bois velus
Qu’j’aimais à dix ans que je n’oublie pas

Ma vieille carcasse m’empêche de vivre
Je veux la girole et le hérisson
Les cris de l’oiseau, toujours un peu ivre
Lorsque le beau temps revient de saison

J’veux voir le soleil là, sur les labours
Dans le ciel doré qui descend au loin
Dans le ciel rougi de la fin du jour
Tandis que les filles, ell’ fanent le foin

On n’a plus beaucoup beaucoup d’avenir
Car ça sent la fin, la fin de la fête
On sent bien voyons, qu’un voyag’ s’apprête
Oui, mais par bonheur, on a l’souvenir