Nous avions quinze ans, c’était mon petit ami vietnamien : « Petit nuage »
Nous nous sommes gardés bien sages
Jamais, n’avons dormi ensemble
Mais je n’oublie pas ton visage
Car après tant et tant d’années
Je me souviens de notre enfance
De douces émotions passées,
Entre rire et larm’ je balance,
Si j’évoque nos jeux, au pré
Quand tu riais de mes bêtises,
Dans le parfum du foin coupé
Bourrades au lieu de tendres bises,
Tu soufflais sur mes ch’veux légers
Tous deux sur l’cheval heurtebise
En avons-nous vu des vergers
Dans les soirs purs, au vent qui grise,
Un jour, avons dansé là-bas
Une valse légère et douce
Tant s’accordaient nos jeunes pas
Au bois jonché de feuilles rousses
Nous ne savions que nous aimions
Nous le pressentions, peut-être
Un peu d’émoi que nous cachions
Ce soir revient, par la fenêtre