Offrande à deux poètes

Ne vous attristez pas, amis de mon ceur, je ne suis pas dans la révolte. Tout est très doux

Mes pas sont incertains, s’achève mon parcours,
Car voici que le Temps que le t e m p s se fait court
Voilà : je ne peux plus pleurer
Voilà : je ne sais plus écrire
Et j’oublie les pas pour danser
Je ne sais plus valser, ni rire,

Le soleil fermera son superbe éventail :
Dans le pré, les grillons cessent de cri-crisser
La rose défleurit aux grilles du portail,
Bientôt mon cœur trop las, cessera de vibrer

Toc, toc, toc, toc, toc, toc repose toi, mon cœur
Mon âme endolorie, console toi, ma sœur,
La vieille terre usée, durera bien sans toi
Cette terre blessée, se passera de toi,

Ces vers sont pour deux de mes poètes nourriciers : Pierre de Ronsard et Guillaume Apollinaire