Où sont mes amis ? Où est ma jeunesse ?
Où sont les instants où j’ai oublié
Que la joie souvent se change en détresse
Et que le destin, si vite est passé
Nous ne savions pas, pauvres innocents
Et que la vigueur, et que la beauté
Ne sont que flammèch’ portées par les vents
Sont des feux follets qu’un Dieu a prêtés
Pour si peu de temps, le temps d’un été
Un don fugitif et qui s’évanouit
En grise poussièr’ défunte clarté
Sans une étincelle, au cœur de la nuit.