Les copines bien aimées, ne soyez pas jalouses, en fait la procession peut se déplacer de chez l’une à chez l’autre, si légères et super lumineuses en sont les composantes pleines d’amour et bienveillantes.
Toute un’petite ménagerie
Purement virtuelle
Et pas même importune
D’après ce que me dit la lune
Car pour pareille engeance
Il n’est pas d’exigence
Car tout devient possible
Le logis extensible
Donc, voici que t’arrive
Une belle vigogne
Venue de l’Argentine
D’une gaieté enfantine
Douce, épaissement poilue
Sans esprit biscornu
Aussi gentille et fiérotte
Que tes deux nounous cairotes
Et qui donc, vis-je venir ?
Un sympathique tapir
Des forêts amazoniennes
Il s’entend avec les chiennes
Même on peut dir’ qu’il les aime
Sans aucun problème
Voici, survolant tout ça,
Illuminant les cieux
Trois grands bleus aras
Merveilles du père Bon Dieu !
Puis, apporté par un héron
Très bon
Dans un très grand bocal
En cristal
Un hippocampe mâle
Sur le point d’accoucher
D’un tas de bébés couvés
Et il n’y a aucun mal
Dans sa poche ventrale
Pèr’ porteur
Pèr’ sans peur
Remarquez que nous allons
À reculons, à reculons
Vers des animalcules
Non pas non pas ridicules
Mais de plus en plus petits
Car je veux de tout dans c’te ménag’rie
Un lézard merveilleux
Ocellé de vert, de bleu,
Avec une queue fragile
L’œil extrêmement mobile
Nous arrivons aux papillons monarques
S’la pètant comme des énarques
Ne se déplaçant qu’en bandes
À travers les bois, les landes
Et puis voici la cétoine
Véritabl’ bijou vivant
Avec la consigne
Et ce n’est pas indigne !
D’orner avec bonheur
Sa chevelure en fleur
Et qui ferme la marche
La dernière de l’Arche
Et voyez c’est fini :
La petite fourmi chargée
D’te chatouiller
À tous tes réveils
Entre les orteils,
Mais, pas n’importe quelle fourmi
Celle qui, selon notre cher La Fontaine
Déclara, sans mépris ni sans haine
Le ciron trop petit !
Soufflez vents favorables
Ces minis fables
Jusqu’à Hyères dans le midi
Chez mon amie Zenobie