L’éternel retour ou le temps circulaire
À Idriss et Yuba, mes amis chers
Le temps sens giratoire
Musett’ ma p’tit’ chatte noire,
Qui nous quitta, un beau soir
Au mois d’août, sans « au revoir »,
Son petit corps dérisoire
Repose sous l’arbre à poires,
Mis là, mouillé d’larmes noires
De ma fill’ sa « fan » notoire
Tout auprès de l’abreuvoir
Pour les oiseaux du terroir
Mais sa petit’ âme en gloire
Sauta en haut du ciel noir
Au pays sans désespoir,
Comme elle faisait sur l’armoire
D’où ell’ guettait l’auditoire
Ell’ revient souvent me voir
Retrouvant son territoire
À pas si feutrés le soir,
Que c’est un frisson de moire,
De soie, dans mon doux dormoir
Il n’est nul besoin d’y voir
Et personne ne veut me croire
Mais ça, c’est une autre histoire
Allez !, c’n’est qu’un au revoir !
À tous bonn’ nuit et bonsoir