Mon cher mustang

Petit mustang,
Crache le feu par tes naseaux
Galope au vent
Dans Landernau

Petit cheval, si vif, si noir
Brûle la lande sous tes sabots
Crache ton souffle jusqu’au soir
Sous mes deux cuisses en ciseaux

Laisse-moi étreindre ton cou
Et flatter ta folle crinière,
Non, nous n’avons pas peur du loup
Ni de longer le cimetière,

C’est si bon de vagabonder
Sous la lune, ne faisant qu’un
De sentir ton sang irriguer
Ta chair vivante, oh ! combien

Sentir battre ton noble cœur
Dedans ton étroite poitrine
Hennit, hennit n’aie jamais peur
Tu sais ça : je suis ta cousine

Qui donc saurait, sauf toi et moi
La parenté qui nous unit
La lune et le vent, eux y croient
Galopons dur toute la nuit

Car toi et moi, roi des chevaux
Sommes plus proches que jumeaux