Marie-Vanille, Marie-Vanille,
Ton prénom sent bon les antilles
Petite doudou exilée,
Lorsque je te croise dans l’ombre,
Perle noire dans l’aube sombre,
Petit’ maman gelée, glacée,
Peut-être as tu laissé ton cœur
Sur un arbre-du-voyageur ?
C’est sûr, tu n’reviens pas du bal,
Tu te presses vers l’hôpital !
Tu trottes au tout petit matin,
À ton bras, tu traîn’ le couffin,
Où dort ton fils, tendre petit
Un gros bonnet, jusqu’aux sourcils !
Adieu madras, adieu foulas !
Adieu, les grands palétuviers
Adieu, cocos et jujubiers
Les bébés crabes carapatés,
Les tit’ grenouill’ de la soirée,
Les « mal finirs » aux Trois-ilets
Les zoucks à perdre la santé
Et le ti-punch avec man-jane
Et ti-marmaille à la Savane
Les colibris, ils sont là-bas
Et le zouk qui n’en finit pas !
Ils sont bien loin, loin de Nanterre
Ton cœur est-il à Basse-Terre