Bientôt, je m’en irai vers ces pays bénis
Où les vagues de mer balancent mollement
Les éternels amants, l’un dans l’autre endormis
Les yeux ouverts et pleins des feux du firmament
Nous entendrons Fauré et son grand Requiem
Chant d’amour aussi doux que rythme de berceuse
Un long chant de pitié pour tous les gens qui aiment
Accueillis au jardin d’Éternité heureuse,
Là, seront réunis ceux qui sur cette terre,
Par la vie contrariés, s’aimant de fol amour,
Auxquels échut pour lot, séparation amère,
Car le destin, parfois, hélas ! nous joue ce tour,
Loin de vos chagrins, dormez là, d’un seul cœur
Reposez vous chéris, oubliez les tempêtes,
Au sein des grandes eaux, et de leurs flots berceurs,
Une main qui bénit caressera vos têtes