Dédié à Gustave Courbet
Sous le soleil de Juin tout au bord de la Seine,
Que sais-tu de l’amour, comme si peu il dure
Comme fort est l’espoir, comme rude est la peine !
Sommeille, ma beauté, quand ton âge fleuronne,
Auprès de ton gros chien, endormi lui aussi
Dans la moiteur du jour où l’abeille bourdonne
Qui sait si l’an qui vient t’épargne le souci !
Rêve gente belle, près de la cressonnière,
Au tic-tac du moulin, virant comme le Temps
Le matin est exquis et la brume légère,
Et nos belles années ne durent pas longtemps.