Le grand voyage

Les années s’amoncellent, et nous paralysent peu à peu. La vie n’est plus ce qu’elle était, ne voyez pas dans mes vers un projet suicidaire, ni un encouragement, surtout pas, mais plutôt une sérénité pleine de « zenitude » ! comme dit ma fille Marie.

Après tant et tant d’années
Peut-être est-ce providentiel
Alors de désaimer la vie !
Afin de monter ver le Ciel
Vers les bras tendus de Marie

Sans aucune révolte et sans âpre regret
Pour ce vieux monde qu’à la fin, on laisse
Le cœur tout libéré et tout rempli d’attrait
Pour un séjour plus doux et qui jamais ne blesse

Ah ! qu’on nous fasse légers, légers et tout contents
De quitter cet habit de chair,
Ce jour inconfortable et souffrant, si souvent !
Pour endosser enfin notre habit de lumière