À la fin de ce jour, si chaud, qui m’importune
Silence ! Assise toute seule sur mon banc,
Je bois avidement le doux lait de la lune
Le lait de lune et tous les frais parfums des champs.
Lorsque l’on n’entend plus qu’un peu d’eau sur la roche,
Que le silence est suave, et bienfaisant et doux,
Et il me semble ainsi que Dieu se fait plus proche
Et le ciel caressant comme un très tendre époux.
Et quand l’obscurité a balayé l’azur,
Que dans le noir du ciel, la cohorte d’étoiles
Répand son chant sacré dans l’espace si pur
Ses lueurs vivantes, sous de fragiles voiles,
Dans les senteurs mêlées de lavande et d’absinthe
Combien pur est le chant de la cloche qui tinte…