À mon fils
Ô mère des parents dont un enfant est mort,
Verse un baume d’amour au cœur endolori,
Avec tes douces mains, guide le vers le Port,
Donne-leur la force de marcher jusqu’au soir,
Faire un pas après l’autre en se rappelant bien,
Qu’à toi aussi, Madone, il ne te resta rien,
Qu’un grand enfant tout froid et ton ventre tout noir,
Aide-les à gravir l’échelle de Yakob
À traverser l’absence, à traverser le Temps,
Et les rudes journées, et les nuits de sanglots,
Jusqu’à la retrouvaille à l’éternel printemps.