Histoire qu’on me conta
Quand me plaisait ce mal, qu’aucun baume n’allège
Quand je pensais mourir si je ne l’avais vu
Quand j’écrivais son nom dans la fleur de la neige
Quand j’étais jeune encore au mitan de mon âge
Quand ce vautour me prit, m’a mis le cœur en sang
Quand cet essaim d’abeilles sur ma peau qui s’enrage
M’enduit de toutes parts de son venin ardent
Mais il était marié, quand il me prit le cœur
Et je sus, il est vrai, m’échapper du guêpier
Et je sus mettre un terme à la fatale erreur
Mais non sans bien des pleurs et des nuits ravagées