L’apprentie poète

En rangeant le grenier, je retrouve à l’instant mes premières armes en poésie, à treize ans, comme nos très jeunes poètes d’ici. Pas de titre, petit essai avec rimes en « otte » et « oc ».

Si trop fort tu m’asticotes
J’enfile chandail et bottes
Par dessus ma robe à smocks
Je suis ferme comme un roc
Je file à Pétaouchnok
Pas de boniments en toc
Ce que tu dis, je m’en moque
Et mon « doux » sourir’ je troque
Pour tronche en bois d’Orénoque
Poil de singe, moustach’ de phoque !
À t’en rendre un peu cinoque !
Stooooop ! on s’arrête !
Parc’ que c’est bête