La vieille squaw

J’ai le cœur jeune et le corps vieux
Quel naufrage, quelle fêlure !
La sinistre mésaventure :
Bonjour le soir ! beau jour, adieux !

Crever l’enveloppe haie !
Cette carcasse m’importune.
Je voudrais hurler sous la lune
Contre l’âge et ses avanies

Souffler ce qui reste de vie,
Oh ! S’échapper vers la Lumière,
Libérer l’âme prisonnière
Monter vers la Grande Prairie

Grand Roi du monde, ô Sans-pareil
Pour endurer ce que j’endure
Supporter ma vieille vêture
Je fume ma pipe au soleil…