La phalène de septembre

Dédié au poète persan : El Rûmi

La phalène en émoi, qui surgit de la nuit
Follement captivée par la clarté des feux
S’en va chercher sa mort, un peu avant minuit
Tout entier possédé du délire amoureux

Il entre, bel insecte, à la fenêtre ouverte
Et palpite un instant sur la braise odorante
Avant de retomber, enivré, mais inerte
Choisissant pour tombeau, la bûche rougeoyante

Pourquoi donc regretter cette vie qui finit
Ce soir le vent du Sud a soufflé sur la dune
Mais voici qu’il s’apaise à la fin de la nuit
Et meurt comme un pierrot amoureux de la lune

Les papillons entrent souvent chez moi en septembre quand j’allume les premiers feux de cheminée.

Je me suis aperçue que « phalène » est un mot féminin. Bah ! on dit bien : madame le ministre, alors pourquoi pas : monsieur la phalène.