Qu’est-il de plus charmant qu’une fleur inconnue
Cell’ qui vit dans la friche
Et dont on s’entiche
Juste pour l’avoir vue
Et pour son audace
D’avoir changé de place
Et d’avoir émigré
En jardin civilisé
S’envolant dans le vent
Pour me faire la faveur
D’un petit évèn’ment
Gracieux, plein de saveur
Et avec une aisance tzigane
S’installer, prolifique
Dans mon coin pacifique
Ell’ fait de jolies fleurettes
Sort’ de p’tit’ capucines
En somme un peu cousines
Mais ros’, pas orange
Petite et simplette, petit ange
Ses plants sont aérés
Légers légers légers
Élégance de fille bien née
Surtout elle fabrique
C’est sa propre technique !
Une cosse allongée
Brunâtre et sans attrait
Qui à maturité explose
Effleurée du doigt rose
D’la petite voisine
Il lui saute dans la main
Fertilité de demain
Un joli tortillon
Plein de p’tits grains mignons
L’auriez-vous reconnue
Et connaissez vous son nom
À cette bohémienne sans façons ?
Sans rire, je cherche son identité