Dédié à Zenobie et à mon cher Sava
Tout là-bas, au long du rû
J’voudrais chevaucher la « Fière »
Mais la chevaucher « à cru »
C’est la plus belle pouliche
Qu’on ait vue en ce pays
Qu’est pas une terre riche
Mais cette « Blanche », Elle y vit
On ne sait pas d’où Ell’vient
Un jour, Elle est apparue
À l’aube, au mois de Juin
Au milieu de la grand’rue
C’est une belle sauvage
Sûrement pas débourrée
On ne connaît pas son âge
Et non plus pas sa lignée
J’voudrais la chevaucher, nue
Invisible pour mes frères
Et mes sœurs de Montaigu
Où suis née, années lumières
Mon fantasm’ mon rêve fou
Le voilà : je vous le livre
Que je sais, par Saint Maclou
Tell’ment impossible à vivre