La clé

À mes chers amis, témoins de ma droiture

Dans la forêt de Brocéliande
J’ai perdu ma petite clé
Parfois, parfois, je me demande
Si je ne l’ai pas fait exprès

Certaines heur’, certaines nuits
Quand ma pauvre cervelle « bouine »
Pure raison parfois me fuit
Je rencontre la Mélusine
Aussi vivant’ que vous et moi
Elle se penche sur mon lit
Me baise au front à moi émoi
Et mystérieusement me dit :

« Ouvre ma main ma chère amie
Tiens, je t’ai retrouvé ta clé
Vois, dans l’ombre, comme elle luit
Ell’ sera fée : l’ai adoubée »