Je ne peux plus

Je ne peux plus écrire élégies et quatrains
Car j’ai le cœur aride et le bras empêché
Compte à rebours est déjà dans nos mains
J’écris ce que je peux et d’un cœur irrité

Sont révolues belles amours
Ô main de brume et de mystère
Le Temps voyage tous les jours
Et nul n’adoucit la misère…

Les prés sont pleins de grands lys noirs
Les tournesols sont défleuris
Larmes de pluie sur les miroirs
Poudre de suie sur le chat gris

Dans la maison trop silencieuse
Où tous les enfants sont partis
Toute la ville est oublieuse
Des vieux époux, des vieux amis…