Inoubliable

Les derniers vers sont pour moi une involontaire réminiscence d’un poète dont j’ai perdu la mémoire

C’était une fille, pas tant belle,
Mais si charmante ; à son insu,
Et quand elle entra, Ysabelle
Au cœur du bal, ça s’est bien vu

Car, surtout, elle avait la grâce
Et un sourir’ qu’on n’voit plus guère
Un pied léger pin up s’agace
De voir c’te p’tite aventurière

Capter ici tous les regards
Envoûtés de futurs galants
Tout attendris ; un peu hagards
De croiser des yeux si brillants

Danse, lumièr’, danse fillette,
Ce n’est pas tous les jours quinze août !
Pour chaude et tendre, sur l’herbette,
La douce nuit pour voir le loup !

Mais la petite était si pure
Qu’elle rentra avant minuit
Tant mieux ! tant que le « charme » dure
Tous ont rêvé, cœur ébloui

Parfois c’est le meilleur du fruit
Que son parfum, qui, tôt, s’enfuit

« Ô ! toi seule que jamais je n’eus
Ô toi seule, fille entrevue
Faut-il que je te sente ?
Toi seule qui m’aurais tant plu,
Toi ! toi seule m’est présente
Dans mon cœur, comme un rameau nu »