J’ai envie d’écrir’ choses délirantes
Le vent qui s’essouffle en nous déchire
Le vent si utile à l’amant, l’amante
Les cœurs qui soupirent, n’ont ce qu’ils désirent
Irons-nous ce soir aux chevaux de bois
Au son des hautbois et du violoncelle
Boire tous les deux le doux vin d’Arbois
Cramponnés, mon cher, tous deux sur la selle
Verrons-nous passer, aux rives de Loire
Des enfants joyeux, venus du passé
Retrouver l’endroit de « Boire et Déboire »
Qui nous envoya chez les trépassés ?
Le vent gémit fort, dans les peupliers
Nos âmes parfois, aimeraient voler
Au dessus des eaux, au dessus des quais
Qui, depuis trente ans, nous ont fait rêver
Adieu, Orléans, adieu, ville aimée
Ce n’est pas demain que nous reviendrons
La Vierge noire, de blés couronnée
Déjà, nous fait signe, et nous la suivons