Pour finir ce jour riche en émotion une brève, authentique de mon village.
Il y a cinquante ans, là-bas vivait une gentille maman de cinq enfants, très féconde, célibataire ? oui et non pas mariée, ce qui faisait désordre, à l’époque, à la campagne elle vivait avec Vincent, le vacher de la ferme voisine. Un peu demeurée mais très gentille avec tous et bonne mère aussi, et assidue à la messe, un jour le curé et deux ou trois « grenouilles » prennent leur courage et vont la visiter :
— Bonjour, ma Louise, dit le curé, alors dis donc, tu nous as encore fait un beau petit poussin.
— Dame, oui M. le curé !
— Mais, dis-moi, c’est qui son papa ?
— Ben, c’est mon Vincent vous savez ben.
— Ah oui, j’men doute, ma fille, et tes autres gamins ?
— Oh ! ben c’est toujours Vincent !
— Ben alors, ma fille, pourquoi donc tu l’maries pas ?
— M. l’curé, i’m’plaît point !
Oui, ça nous faisait beaucoup rigoler !