En langage peu châtié

Lola, Lola ! ma Lola
Mais qu’est-c’tu me racontes là ?
Qu’toi, à six heur’ du matin
T’promèn’ en fourreau d’satin
Place du Trocadéro
Dans la tire à Belmondo ?

Faudrait pas m’prendr’ pour un’ bille
Toi, ton p’tit cul qui frétille,
Et tes grolles à hauts talons
Comm’ si tu v’nais du salon
De c’t enfoiré d’Salomon
Ou d’ce gros plein d’sous d’Rothschild
Sous tes airs de Saint’ Mathilde !

N’me prends donc pas pour un nase
Tu viens pas d’l’usine à gaz
Faire des heures supplémentaires
Becaus’ ton budget précaire
Pour nourrir tes p’tits enfants
De steacks et de fromage blanc !

Ça ne prend pas, tu l’comprends bien
Faut pas m’prendr’ pour ton p’tit chien
Lui, qui gobe à tous les coups
Tes boniments à trois sous
Je n’suis pas con à ce point
Pas à ce point, blague dans l’coin !

Tu t’trouv’ras un autre conard
Pour t’offrir l’omelette au lard
Et les soirées au champagne
Et les châteaux en Espagne !

Bof, j’m’amusais…