Tu ronronnes, le chat !
Lorsque flambe mon feu !
Ma guitare, es-tu là ?
Quel désordre, mon Dieu !
Bonn’ vie, adieu !
Je suis vieille et perd tout !
Mais il faut bien s’y faire
Mes objets sont partout
Rigolant d’ma misère
Ma chère !
L’autre jour, j’avais mis
Ma bagu’ bleue au frigo
J’confonds Paul et Louis
L’café, les haricots
C’est idiot !
Bof ! j’irai cahin-caha
Sautillant en boiteuse
Jusqu’au jour ce jour-là
Jusqu’au jour où la Gueuse
C’tt’ fameuse
Qui nous agrippe tous
Où beau jour ou un soir
Si le vieux vent la pousse
Du côté d’notr’ manoir
« Au revoir ! »
Adieu le dos en vrac
Les douleurs pour se l’ver
Il est loin l’temps du bac
On ne peut qu’en rêver
Mon aimé
Ça, c’est providentiel
C’est pour nous fair’ quitter
Cette vie sous le ciel
Avec moins de regret
C’est pas vrai
L’odeur du feu qui fume
Le bois qui se consume
Un peu d’soupe à l’oignon
Ou bien aux champignons
Mousserons
Un’ petit’ souris grise
Qui file vers la r’mise
Et le chien de Firmin
Qui arrive en voisin
Très câlin
Deux trois poul’ en balade
Hésitant sur le seuil
À saluer la malade
Allons, pas tant d’orgueil !
Camarades !
La visite du chien
Ma foi, c’est mieux que rien
Y a rien d’mieux qu’cet ami
Pour nous fair’ compagnie
Tous l’ont dit
Il faut bien que s’achève
C’qui passa comme un rêve
C’est à chacun son tour
Les jolis yeux d’amour
Mon amour
Parce que, nous, tu vois
Nous n’irons plus au bois
Sers nous donc mon cher beau,
Deux p’tits verr’ de Cointreau
Un rinceau
Laissons couler le temps
Sans se tracasser tant
Pour ce soir ou demain
Le certain, l’incertain
Donn’ ta main