J’ai le cœur comme du vin mousseux
Et le « pensoir » effervescent…
C’est peu dur’que c’est un amoureux ;
J’tombe en amour à chaque instant…
Et plus je vieillis, et plus c’est pire ;
J’dois être un’ drôl’ de paroissienne…
Je ne sais pas comment vous dire ;
C’est une chose qui m’emmène…
Fidèl’ quand même à mon époux
Toute une vie de connivence ! ! !
Pourquoi ce cœur Grand Manitou,
Qui s’effeuille et puis qui se penche.
Vers qui veut l’aimer tant soit peu…
D’l’amour toujours, j’en redemande
En douceur, joue avec le feu,
Après le fruit, me faut l’amande…
Tomberai-j’ toujours amoureuse…
Faiblesse d’un cœur d’amadou,
Il y a d’la place chez la gueuse !
C’est un scénario un peu fou.
Vous m’avez fait’ ce que je suis:
Ô grand Esprit… ô grand Énarque
Ne soyez pas donc trop surpris
De ce cheminement chabraque.