Ce n’est pas l’auteur qui se met en scène dans cette proclamation épicurienne, ce programme de vie, en langue paysanne
Quelques mots : bénaise = très bien, très, très bien repue
Benaiseté = substantif forgé sur benaise, béatitude charnelle
Qu’on ramonn’ ma cheminée,
Trombin’ mon divertissoir,
J’en sors tout abaloubée…
J’en sors toute arrigoguée,
Même parfois éclatée
Complèt’ment escarbillée
Par autant de « benais’té »
Quand ce fut un festival ,
Laissant le rest’ sous les draps,
S’élève mon corps astral,
Flotte au suave nirvana,
J’entends ses harpes une cloche…
De c’bas monde, je décroche
Ah qu’il est bon de monter
Au ciel, ainsi projetée
Par grand cru de volupté
Lot des femmes bien baisées
Grand savoir-faire… et tendresse
Se chargeant ainsi d’nos fesses,
Il ne faut rien y changer:
Flamm’ d’étoiles saupoudrées
Des cheveux jusques aux pieds
Aux fins bouts d’orteils comblés…