Berceuse d’hiver

Le soleil se déguise en lune
Sur la colline et sur les prés
Le brouillard cache la commune
Il baigne tout dans sa buée

Le vent soulève une ou deux tuiles
Là-bas gémissent les grands loups
Que le sorcier mène, dociles
Dans la forêt de Bragadou

Dormons, bien cachés sous la couette
Il fait très froid dans les chemins
Dors sur mon cœur, mon Antoinette
Le printemps n’est pas pour demain

Le vieux temps d’hiver s’effiloche
Ton petit pied est tout transi
Au loin, on entend une cloche
Cristalline, au cœur de la nuit.