« Les grands séraphins bleus qui passent dans la bible » - Victor Hugo
Saurez vous me rester fidèles
Beaux ang’ qui traversez le Ciel
Dans le doux frisson de vos ailes
Dès l’enfance, on me fit savoir
Chacun de nous a un ange !
Beau lumineux dans le noir
Mêm’ pour bébé dans son lange
C’était si rassurant, je me mis à l’aimer
Disons la vérité : premièr’ fois, amoureuse
Même si je dois bien, en fait vous confesser
Qu’une variété d’anges, me rendait si peureuse
Ces anges inachevés, que j’ôtais de mes doigts
En les cachant bien vite, afin de n’les plus voir
Juste une tête hilare avec, au bon endroit,
Deux ailes sur le cou, cauchemars de mes soirs
J’avais peur de les voir, un jour, au paradis.