Mais qu’est c’que c’est qu’cett’ baraque ?
Où soudain tout se détraque ?
Je n’suis pourtant pas patraque ?
Ni torchée à l’armagnac !
Le lav’ linge se détraque
Et hurl’ comme un chabraque ?
Les bols sortent du placard
L’chat se sauve avec le lard
Il n’est pourtant pas bien tard
Dans c’pavillon campagnard
L’eau coule en ruisseaux tout bleu
Dans la douche et dans les « lieux » ?
Épongeant ? j’me fais des ch’veux
Ça r’met ça à qui mieux mieux ?
On entend une musique
Qui n’a rien d’mélancolique
C’est un bastringue diabolique
À vous foutre la colique !
La télé se met en branle ?
Et toute seule elle ébranle
Le plafond et le chambranle
Par une effreinée goualante
Mes robes sortent tout’ seules
Manches dessus manch’ dessous
Sur le toit tous les chats gueulent
Personne pourtant n’est saoul !
L’édredon est plein de taches
Mon mari a des moustaches
Le serin se fait bravache
Et il siffle : « mort aux vaches ! »
Allez ! ça va bien comm’ ça
J’prends trois cachets d’arnica
Remède homéopathique ?
Mais d’un effet fantastique
Plus rien ! Plus rien, je m’endors