Au marché verduron verduronnette
Au marché de Quimperlé
Je t’emmène ma Louisette
Mon chariot est attelé
Mets ta rob’ toute brodée
Ton caraco de velours
La bell’ coiffe amidonnée
Cadeau de ta soeur de Tours
Tu vas voir ce bon temps
Qu’ on va se payer là-bas
C’est le début du printemps
Adieu hiver et frimas
J’ai travaillé tout l’hiver
Pour pouvoir te l’acheter
Cet ânon que tu espères
Depuis tant et tant d’années
Depuis que t’étais petite
M’en avais beaucoup parlé
C’était ton rêve insolite
De petite enfant gâtée
Tes parents n’étaient point chauds
N’voyant la nécessité
De t’offrir un bourriquot
Mais, moi j’suis enamouré
De ma Louisette vermeille
Aux longues nattes tressées
Mes amours, ma merveille
Rien d’trop cher pour une fée
Heulà ! que j’t’aime t-y donc !