À mon roi

Mon roi est Yeshoua ben Yossef et fils de Myriam, dits chez nous Jésus et Marie.

Puisque tu es celui ; celui-là qui pardonne
Mon roi, pardonne-nous d’être ce que nous sommes
Faillibles, toujours faibles, et souvent « dérangés »
Oui, nous sommes, après tout ne sommes que des hommes

Versatiles souvent, et toujours partagés
Puisque tu as revêtu trente ans notre misère
Et notre si fragile vêtement de chair
Tu as connu de près notre foutue galère

Et visité de près de bien tristes soupentes
Alors, accorde-nous circonstances atténuantes !
Toi seul, parmi les dieux, nous a jamais parlé
De ce très vieux papa, de ce père esseulé

Qui guettait sur la route son fils imbécile
Égoïste, inconscient bringueur, et indocile
Rentrant à la maison avec le cœur en loque
Et bredouillant tout bas qui sait quel soliloque

Il claudiqua, vers lui, pour épargner ses pas
Quand il revint brisé, s’écrouler dans ses bras
Ollà ! mes gens, abattez le veau gras
Car il est revenu ! mon enfant, il est là !

Et moi jamais histoire ne me fit tant pleurer,
Voilà pourquoi, pourquoi, celui-là est mon Roi.